Domaines thérapeutiques

4 septembre : journée mondiale de la santé sexuelle.

FERTILITÉ ET INFERTILITÉ, QU’EST-CE QUE C’EST ?

La fertilité est la capacité à concevoir un enfant alors que l’infertilité est, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une atteinte du système reproducteur masculin ou féminin, définie par l’incapacité à obtenir une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels réguliers non protégés. D’après le rapport de l’OMS publié le 4 avril dernier, l’infertilité ne fait que croitre dans le monde.

En effet, l’infertilité touche 17,5% de la population adulte mondiale, c’est-à-dire, 1 personne sur 6 tout au long de sa vie.1 L’infertilité est un problème de santé publique et touche autant les pays développés (17,8%) que les pays pauvres (16,5%).1 Ses causes sont variées et ses conséquences peuvent-être nombreuses.

L’INFERTILITÉ DANS LE MONDE, QUELLES EN SONT LES CAUSES ?

L’infertilité peut être causée par différents facteurs chez l’homme et chez la femme. Certains de ces facteurs peuvent être physiques, psychologiques ou encore environnementaux. Cependant, un des facteurs déterminants est l’âge.

En effet, en 2022, l’âge moyen de la 1ère grossesse en France était de 31 ans versus 28 ans en 1994.2 Cette augmentation de l’âge, chez les deux parents, entraîne une altération de la capacité reproductive par de nombreux facteurs.

En réalité, une femme a plus de chance de tomber enceinte entre la fin de l’adolescence et l’approche de la trentaine. La fertilité diminue avec l’âge. On observe une accélération de la diminution de la fertilité autour de 37-38 ans. Avant 30 ans, la probabilité de tomber enceinte en un an est de 85%, à 30 ans cette probabilité est de 75%, à 35 ans, ce chiffre chute à 66% et à 40 ans la probabilité est de 44 %.3

D’autres facteurs peuvent avoir un impact négatif sur la fertilité de la femme et celle de l’homme, tels que : l’exposition aux polluants, aux perturbateurs endocriniens, le style de vie (tabac, alcool, stress, poids) ainsi que les expositions physiques. L’infertilité de cause féminine ne compte que pour 34%, elle peut être également masculine (20%), mixte (38%) ou inexpliquée (25%).4

QUELLES SOLUTIONS PEUVENT ÊTRE PROPOSÉES ?

Afin de lutter contre l’infertilité, il est possible d’avoir recours à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) utilisant des techniques telles que l’insémination artificielle ou la Fécondation In Vitro (FIV). Lors d’une insémination artificielle, la fécondation a lieu naturellement in utero (à l’intérieur du corps de la femme). L’acte médical consiste à déposer les spermatozoïdes dans l’utérus pour faciliter la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule (également appelé ovocyte).

La Fécondation In Vitro consiste à reproduire au laboratoire ce qui se passe naturellement dans les trompes : la fécondation et les premières étapes du développement embryonnaire. Les ovocytes prélevés, après les actes médicaux de stimulation ovarienne et ponction, sont mis en contact dans une boîte de culture avec les spermatozoïdes préparés en parallèle.

Au bout de 48h, des embryons à 2 ou 4 cellules peuvent être obtenus. Ils sont alors replacés dans l’utérus et pourront effectuer leur nidation. Ces techniques permettent de lutter contre l’infertilité mais le taux de réussite en France selon les chiffres de l’Agence de Biomédecine publiés en 2021 en taux d’accouchement cumulés se situe autour de 20% en moyenne nationale5.

Le taux cumulé correspond à la chance d’obtenir un bébé par l’ensemble des embryons obtenus à la suite d’une ponction puis transférés en frais ou en congélation. Depuis le 29 juin 2021, la loi de bioéthique a élargi l’accès à l’Assistance Médicale à la Procréation à toutes les femmes quelle que soit leur situation : couple hétérosexuel, couple de femmes et femme célibataire.6

Il est alors possible de faire de l’autoconservation (par congélation) des ovocytes dans le but de repousser la grossesse. Cette autoconservation « sociétale » s’ajoute à la conservation des gamètes pour des indications médicales. Dans le but de procréer de façon plus naturelle, sans passer par la PMA, les couples doivent prendre en considération la période la plus apte à procréer, c’est-à-dire, entre 20 et 35 ans. Avant 35 ans, une femme peut consulter pour avoir recours à une AMP après 1 an de tentative de grossesse et après 35 ans après 6 mois de tentative.

COMMENT LUTTER CONTRE L’INFERTILITÉ ?

Afin de prévenir l’infertilité, il est conseillé :

  • D’éviter une consommation d’alcool excessive,
  • De diminuer la consommation de café,
  • De ne pas fumer,
  • De faire attention à son poids et manger sainement,
  • De pratiquer un sport de façon raisonnable et régulière.

N’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin ou du centre le plus proche pour toutes vos questions.